Appel aux réseaux parisiens et personnes solidaires

Les demandeur.se.s d’asile de la Drôme, pour leur convocation à l’entretien de l’OFPRA en région parisienne, ont majoritairement un rendez-vous à 9 h du matin.
Aucun train ne leur permet d’arriver à Paris pour être à l’heure à ce rendez-vous. Aussi il leur faut partir la veille et ils et elles ne disposent d’aucune prise en charge pour la nuit d’hôtel précédant le jour de leur entretien.

Nous lançons un appel à tous les réseaux parisiens et personnes solidaires afin de mettre en contact des personnes qui pourraient accueillir les demandeur.se.s d’asile à Gare de Lyon et les héberger pour une nuit.

Merci de diffuser dans vos réseaux ou auprès de vos ami.e.s à Paris ; les personnes disponibles et intéressées peuvent nous envoyer un mail à contact@collectifrosa.com

Dîner en ville

Samedi 3 juin, 19 h.

La crème de Valence a mis ses plus chics tenues pour se rendre au spectacle Dîner en ville, donné dans les salons de la préfecture de Valence. Dans la présentation de ce spectacle écrit par Christine Angot, on peut lire Richard Brunel, le metteur en scène, dire : « Souvent, dans mes mises en scène, j’ai exploré le parcours d’êtres qui devenaient étrangers à eux-mêmes, des hommes invisibles aux prises avec une société monstrueuse qui efface et les contraint à l’invisibilité. »

Nous aussi nous « explorons le parcours » d’êtres contraints à l’invisibilité et aux prises avec une société monstrueuse, donc nous avons voulu samedi matin alerter Christine Angot sur la situation des enfants dormant dans la rue à Valence. L’auteure tenait une séance de dédicaces à la médiathèque de la ville et nous espérions son soutien, qui aurait permis d’interpeller plus largement car lorsque l’on est une personnalité, notre voix porte davantage.

Nous avons attendu que Christine Angot n’ait plus de personnes demandant de signatures pour ne pas la déranger, et avons voulu lui lire notre texte, accompagné de deux banderoles portant les inscriptions « Maire, préfet, un toit ! » et « Pas d’enfants à la rue à Valence ». Madame Angot s’est levée, nous a dit qu’elle n’était ni un enfant à la rue, ni un objet et a quitté les lieux sans nous écouter.

Elle n’est pas un objet mais aurait pu être un soutien, précieux. Nous avons tout de même lu notre texte, aux chaises vides, il figure en fin d’article.

Des personnes présentes nous dispensent leurs conseils : « Vous devriez aller à la mairie ! », « C’est scandaleux cette histoire, il faut le faire savoir, il faut le dire ça ! » Merci pour vos conseils, mais… pourquoi ne pas participer à les mettre en pratique ? Notre dernière visite à la mairie fut accueillie par 30 CRS en armure et un maire refusant de nous parler ; il faut le dire ? Eh bien dites-le, criez-le, partagez les articles, écrivez-en, alertez la presse nationale, elle vous écoutera peut-être plus que nous, parlez-en à votre voisin, votre collègue, votre ami.e, votre mamie, collez des affiches, écrivez sur les réseaux sociaux, venez nous aider à en parler !

19 h, par curiosité nous souhaitons savoir qui, à Valence, va regarder un spectacle qui traite de l’invisibilité contrainte, du mépris social, de l’arrogance des politiques ; qui paye 24 € la place pour ce faire, dans les salons de la préfecture. Lorsque l’une de nos militantes arrive devant la préfecture, les agents de la BAC s’exclament : « Ils sont là ! » et aussitôt les talkies-walkies crépitent à qui mieux mieux, renseignements territoriaux, police nationale, vigiles privés, tous sur le pied de guerre, sortant même le fusil d’assaut au cas où, sait-on jamais, une militante tenterait d’utiliser sa bouteille d’eau de 25 cl comme bélier pour entrer dans la préfecture face à 15 agents des forces de l’ordre armés.

Le beau monde est venu voir le spectacle. Des jeunes de moins de 30 ans bénéficiant de réduction aussi – celleux qui connaissent ce genre de spectacle et de réduction. Aucun visage que nous connaissons. Pas un de ces visages n’est déjà venu nous soutenir ; étrange fascination de notre part d’observer autant de personnes payer pour voir, dans des fauteuils moelleux, une représentation de l’invisibilité sociale. Nous pourrions leur en montrer gratuitement chaque jour.

Alors que le spectacle commence, la pluie fait son apparition à l’extérieur. Diluvienne. Dans les salons de la préfecture, on entend des éclats de voix feutrés. Une heure plus tard, les spectateurs ressortent, en se couvrant la tête avec leur programme : ils n’avaient pas prévu la pluie, ils se dépêchent de rentrer chez eux, les beaux pantalons à pli, les belles robes de soirée sont trempés, quel gâchis. Les enfants qui dorment dans la rue le feront ce soir sous des trombes d’eau, sans programme de théâtre pour se couvrir la tête, sans nulle part où vite courir se mettre à l’abri.

Les spectateurs sont partis, mais les hôtes sont encore là. Le gigantesque lustre du salon principal de la préfecture s’illumine tandis que la nuit tombe. Ce soir, on reçoit à la préfecture. L’auteure peut-être, ou des artistes, qui sait. En tout cas, chez le préfet, on dîne en ville, c’est sûr.

Les enfants, eux, dorment dans des flaques de boue.

[Christine Angot, nous sommes désolé.e.s de déranger votre séance de dédicaces mais nous sommes contraint.e.s d’utiliser tous les moyens d’expression pour faire passer notre message. Nous ne serons pas longs pour ne pas vous perturber, car vous n’êtes pas responsable de ce qui se passe ici, mais nous espérons votre solidarité et un sursaut de prise de conscience.

Madame Angot, votre spectacle « Dîner en ville » traite de l’invisibilité forcée, contrainte, des inégalités, de l’arrogance des politiques, du mépris social. Nous savons combien vous êtes sensible à ces questions.

Depuis plus d’un mois, des enfants de moins de 10 ans dorment dans la rue à Valence, dans la plus grande indifférence. La loi oblige le préfet à les loger après trois jours. Mais certaines personnes peuvent apparemment se soustraire à leurs obligations légales.

Pour leur donner un abri, nous avons occupé différents lieux publics : gymnase, lieu d’exposition, Direction de la Route, Compagnie des eaux… Ce qui a permis, grâce à la pression exercée, de loger certains des enfants et leurs parents. Mais à quel prix ? Monsieur le préfet n’a daigné s’intéresser au cas des enfants et leurs parents dormant dans la rue que lorsque ceux-ci étaient hospitalisés. En un mois, six hospitalisations en urgence : une femme pour laquelle il avait été alerté par les docteurs et qu’il avait ignorée a perdu les eaux dans la rue, deux autres femmes enceintes ont perdu leur enfant, une petite fille de 8 mois a été emmenée aux urgences à 40 de fièvre, toute bleue après avoir dormi trois jours sous la pluie.

Hier soir, ce sont deux bébés, de 2 mois et 15 mois, qui ont été emmenés aux urgences. Que faudra-t-il pour que le préfet et le maire réagissent ?

Nous demandons l’ouverture d’un lieu d’abri de nuit pour les enfants qui dorment dans la rue à Valence, quelles que soient leur origine et leur classe sociale. Nous avons besoin de tous les soutiens et particulièrement de celui des personnalités, qui peuvent interpeller le public et les responsables.

Merci à vous.]

À l’aise sur le plancher de leur non-mixité blanche et bourgeoise

Nous sommes sidérées par le concept de « plancher de verre » que véhicule le réseau Happy men, groupe d’hommes managers et cadres dirigeants d’entreprises, se revendiquant pour l’égalité hommes-femmes.

En effet, on apprend sur leur site que l’on parle trop de la souffrance des femmes et pas suffisamment de celle des hommes (et particulièrement de celle des hommes managers, cadres et dirigeants d’entreprises, les pauvres).

Face au plafond de verre [norme sociétale invisible empêchant aux femmes (notamment) d’accéder à des postes supérieurs ou de meilleurs salaires], ils évoquent la notion de « plancher de verre ». Nous sommes curieuses de savoir quelles sont les souffrances des hommes managers, cadres et dirigeants d’entreprises qui se tiennent au-dessus du « plancher de verre » ? D’être trop payés ? D’avoir une compagne ou une domestique qui gère à leur place leurs enfants et la vie quotidienne ? De pouvoir évoluer trop librement dans l’entreprise ?

Alors qu’Anne Hidalgo et la LICRA ont lancé une campagne de dénigrement et de harcèlement contre un festival afroféministe durant des jours, relayant les calomnies de l’extrême droite, au prétexte que ce dernier contenait des ateliers en non-mixité, l’organisation en parfaite non-mixité des hommes managers, cadres et dirigeants d’entreprises pour parler de l’égalité hommes-femmes ne dérange personne. Au contraire ! puisque Antoine de Gabrielli, le fondateur du réseau Happy Men, était à la réunion de programmation de la feuille de route de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État à l’égalité entre les femmes et les hommes. Aucun problème, puisque la Secrétaire d’État participe au Forum du 1er juin de Happy men.

Sur leur site, les Happy Messieurs cadres supérieurs et dirigeants discutent donc posément de ce qu’est la non-mixité blanche et bourgeoise et sont invités au sommet de l’État pour influer sur les décisions à venir. Lorsque les femmes victimes de racisme et de sexisme veulent parler de ce qu’elles subissent entre elles, elles sont lynchées par les politiques et les organes prétendument antiracistes de l’État.

Décidément, il est bien dur à vivre, ce plancher de verre, Messieurs.

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[Traduction : « Alors, messieurs, qu’est-ce que c’est que cette histoire de « patriarcat » dont toutes les femmes parlent ? »]

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Le droit de manifester en France menacé

Amnesty International publie aujourd’hui un rapport détaillé sur le droit de manifester en France.
On y apprend que l’état d’urgence, censé prévenir des attaques terroristes, a été utilisé pour interdire 155 manifestations ; que tous les 3 jours une nouvelle manifestation est interdite sous ce prétexte fallacieux, sans compter les mesures administratives de restriction de circuler.

Les stratégies de maintien de l’ordre ainsi que les violences policières sont dénoncées, de même que les menaces et violences à l’encontre des journalistes voulant couvrir les faits.

50 pages qui expliquent en détail comment le droit de manifester en France est menacé.

Article d’Amnesty International (le rapport détaillé est téléchargeable en bas de l’article) : https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/droit-de-manifester-en-france

20e jour de lutte pour que des enfants ne dorment pas dans la rue

Le titre nous paraît indécent à écrire : cela fait désormais 20 jours que nous luttons pour que des enfants ne dorment pas dans la rue à Valence. Ces enfants ont moins de 10 ans, le plus jeune est un bébé de deux mois.

Depuis le 11 mai, nous avons tenté toutes sortes d’interpellation auprès du préfet de la Drôme et du maire de Valence : affichage des photos des enfants* avec leur âge et la mention « Je dors dans la rue » dans le centre-ville pour alerter la population ; installation des enfants et leurs parents pour dormir devant le logis du préfet ; occupation de la Villa Balthazar, du gymnase Brunet, de la Direction de la Route.

Pour seule réponse, le préfet et le maire nous font suivre par les forces de l’ordre toute la journée. D’un côté, ils argumentent qu’ils n’ont pas les moyens pour héberger des enfants, mais de l’autre ils dépensent l’argent public (environ 2 000 euros par jour !) pour s’assurer, via leurs forces de l’ordre, que ces enfants ne puissent pas avoir d’abri pour la nuit.

Pour rappel, donner un hébergement à ces enfants est une obligation légale du préfet, qu’il devrait respecter dans les trois jours. Le préfet est hors la loi, la France ne respecte pas son obligation d’héberger ces enfants, et il faut que nous fassions des actions d’occupation pour que le préfet daigne, après des heures de palabre, accorder aux familles le droit de rester à l’abri dans tel ou tel bâtiment, le tout ne se déroulant pas, selon le lieu, sans heurts, insultes racistes, menaces de mort et autres joyeusetés par les responsables du lieu occupé ; le tout se déroulant toujours avec les rodomontades des agents de la BAC, qui devraient songer à s’équiper de santiags et d’éperons pour parfaire leur posture.

Le préfet est hors la loi mais où sont les forces de l’ordre qui le poursuivent, lui ? Pourquoi n’a-t-il pas trois fourgons de police, une voiture banalisée des renseignements territoriaux, cinq motards et trois cyclistes sur ses traces toute la journée pour lui rappeler qu’il ne respecte pas la loi ? Qui le suivent en voiture, à pied, partout, qui l’attendent et lui font, les sourcils réprobateurs, des sermons tout en disant qu’ils n’ont « pas à se prononcer » ou, mieux encore, que s’il ne respecte pas la loi, il n’a qu’à « prendre ces enfants chez lui** » ?

À la presse, le maire et le préfet se renvoient la balle depuis le début. « Faut demander au préfet, la caricature ça suffit, je ne suis pas responsable de tout ce qui se passe ! » répond monsieur le maire lorsqu’on l’accuse et qu’il se sent piqué dans son orgueil – juste après s’être cru autorisé à juger la situation des enfants selon leur pays d’origine, car notre cher maire est aussi agent de l’OFPRA désormais, nous l’ignorions. Il n’est responsable de rien, dit-il mais en avril, il se fendait d’un mot dans le magazine de la ville de Valence, rubrique C’est en cours : « Maîtriser le flux des demandeurs d’asile. Les services de l’État se sont engagés à répartir les demandeurs d’asile sur d’autres territoires que Valence où ils sont accueillis en trop grand nombre. Parallèlement, le Maire a demandé à ce qu’aucun hébergement collectif supplémentaire ne soit mis à disposition. »

Alors, bon, c’est vrai, nous ne sommes pas élu.e.s et encore moins élu Les Républicains, nous avons donc du mal à imaginer comment monsieur le maire conçoit le mot « être responsable ». Mais pour nous, quand on demande à ce qu’aucun hébergement pour les demandeurs d’asile ne soit mis à disposition, et que dans notre ville des enfants de demandeurs d’asile dorment dans la rue, on est responsable.

Quant à monsieur le préfet, ses minces réponses sont extraordinaires : « J’ai fait le nécessaire et j’ai logé les familles les plus dans le besoin. » Pardon de reformuler sans cesse, mais « logé les enfants et mères qui risquaient la mort » serait plus correct. Nous nous en voulons énormément d’ennuyer monsieur le préfet avec ces histoires dont il ne veut pas entendre parler, mais voici les personnes qu’il a daigné loger et dans quel contexte : une femme enceinte de 9 mois, pour laquelle les médecins de l’hôpital l’ont alerté et qu’il a ignorée, a perdu les eaux sur le trottoir, emmenée en urgence à l’hôpital ; une petite fille de huit mois, qui avait atteint 40 de fièvre, était devenue bleue après des jours à dormir sous la pluie, emmenée en urgence à l’hôpital ; une femme enceinte de 3 mois qui a été opérée en urgence et a perdu son enfant… Les plus dans le besoin, en effet, le préfet a le sens des euphémismes.

Il suffit et nous ne lâcherons pas.

Nous avons logé et nourri les enfants et leurs parents durant des semaines, avec l’aide de nombreuses associations, personnes, syndicats, et en occupant des locaux ; nous avons tenté toutes les formes de communication possibles. Considérant que nos demandes ne sont pas entendues, que le préfet et le maire persistent à contrevenir à la législation française et utilisent les forces de l’ordre comme remparts, nous nous voyons dans l’obligation de passer à l’étape supérieure.

Nous appelons toutes les personnes solidaires à entrer en contact avec nous au plus vite : contact@collectifrosa.com

* Photos prises et affichées avec l’autorisation des enfants et de leurs parents.

** Phrase prononcée à l’attention des militant.e.s par un policier en service lors de l’occupation de la Villa Balthazar.

 

10 juin, fête internationale de la musique à Allex au profit des réfugié.e.s

Le 10 juin, le Collectif allexois de soutien aux réfugié.e.s organise avec les résident.e.s du CAO une fête internationale de la musique à Allex au profit des réfugié.e.s.

Au programme : projection de vidéos sur les façons dont on fait la fête dans nos pays, goûter et plats préparés par les réfugié.e.s, ateliers jeux pour découvrir les activités ludiques des un.e.s et des autres, le tout clôturé par un concert.

Soyons nombreux.ses à participer, mais également pour l’organisation. Si vous pouvez être présent.e pour donner un coup de main, merci d’envoyer un mail à solidarite.refugies.26@gmail.com

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De l’insupportable pression sur les militant.e.s

Le 19 mai, des militantes se sont vues remettre un rappel à la loi par les gendarmes de Crest.
Recontextualisation : le propriétaire de l’Intermarché de Crest avait porté plainte, en 2016, contre des militant.e.s, pour « vol en réunion », ne supportant pas que ces dernier.e.s aient utilisé l’espace de son magasin pour informer les usagers sur la nocivité du travail le dimanche, la surconsommation et la mort des commerces de proximité. Lire la suite « De l’insupportable pression sur les militant.e.s »

Lutte contre l’homophobie et la transphobie à Valence – contacts

Le Mouvement des Jeunes Communistes de la Drôme organisait le 17 juin à Valence une soirée de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Elle a fait salle comble et fut particulièrement riche en témoignages et informations, bravo pour l’organisation et l’animation !

À retenir ces contacts sur Valence et les environs : Inform’LGBT est là pour répondre aux questions, offre une ligne d’écoute, renseigne sur les droits, qu’il s’agisse de la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie au travail, en famille, dans tous les contextes. Ligne ouverte de 13 h à 17 h : 06 64 76 93 79. Le site : http://leplanetvalence.e-monsite.com/ et le mail : informlgbt26@aol.com

Par ailleurs, Contact Drôme-Ardèche organise des groupes d’écoute et de parole dans la région de Valence et des cafés Contact tous les premiers samedis du mois au Cause toujours (bar associatif situé rue Gaston Rey, à Valence), le prochain aura lieu le 10 juin. Leur numéro de téléphone est le 04 81 16 04 08, et leur site www.asso-contact.org/26-07

De l’importance de prendre soin de nous

La répression et les violences policières s’intensifient de plus en plus durant les manifestations et rassemblements. Elles visent à intimider les personnes mobilisées et les dissuader de poursuivre leurs luttes, à dissuader également toute personne de les rejoindre, en un mot : à faire disparaître nos luttes de la rue. Elles permettent en outre, par le filtre et la distribution inéquitable des diffusions, déclarations, discours, photographies dans les médias, de criminaliser les manifestant.e.s et par là même de discréditer leurs revendications.

Ces violences policières causent des dégâts physiques terribles, mais elles causent également des dégâts psychologiques. Si les flics disposent de cellules psychologiques pour faire face aux traumatismes, leurs victimes doivent endurer les dénégations et les insultes, seules, se repassant en boucle les images de leurs camarades blessé.e.s et terrifié.e.s, revivant les scènes de violences policières.

Depuis la COP21, l’instauration de l’état d’urgence et l’escalade des violences policières en manifestation, des dizaines d’entre nous ont décidé de se former aux premiers secours et à la prise en charge des manifestant.e.s et passant.e.s victimes des gaz, des coups de tonfa, des grenades lancées au pifomètre et des tirs arbitraires de LBD. Il s’agit d’administrer des soins de premiers secours quand le dispositif policier interdit le passage aux pompiers et l’exfiltration des manifestant.e.s blessé.e.s. Il est temps que nous nous formions également à soutenir et accompagner psychologiquement nos camarades en détresse.

Nous faisons appel aux soignant.e.s psy, solidaires.

  • Nous avons besoin d’être formé.e.s à certains de vos outils et pratiques
  • Nous avons besoin de vous pour mettre en place des groupes de parole, des débriefings en votre présence, des séances ouvertes pour les victimes et les témoins de violences policières
  • Nous avons besoin que vous nous fassiez parvenir de la documentation sur laquelle nous pourrons nous appuyer

Nous n’avons pas la prétention de nous substituer à un.e soignant.e professionnel.le, c’est pourquoi votre aide est précieuse.

Une première réunion a eu lieu le samedi 20 mai, avec les Street Medic, à la Bourse du travail de Paris, puis une deuxième le samedi 27 mai. Si vous souhaitez apporter votre aide en région parisienne, contactez groupe.orage@gmail.com.

Si vous souhaitez apporter votre aide à Valence, contactez-nous : contact@collectifrosa.com