Débriefing, temps d’échange, co-écoute

Suite à la réflexion engagée il y a quelque temps et à l’appel que nous avons lancé auprès des soignant.e.s psy, plusieurs choses issues de nos discussions en réunion et des apports :

  • l’importance des débriefings post-action, de leur utilité mais également de leur nécessité à ne pas être uniquement construits autour des stratégies et des retours points positifs/améliorations ; des temps de paroles, d’échange sont nécessaires afin de libérer la tension générée par les actions elles-mêmes (et les violences, insultes subies durant ces temps) plutôt que de repartir avec chez soi pour la ressasser, seul.e.
  • Nadine nous fait parvenir ce texte sur la co-écoute, pratique d’entraide émotionnelle. Après avoir été formées à ses outils, les personnes sont autonomes dans leur pratique. La co-écoute donne un cadre à un processus qui est spontané, celui de la décharge émotionnelle, qui intervient après une blessure psychique. Cette décharge se manifeste sous forme de pleurs, d’agitations, de rires, de tremblements… Quand on ne la laisse pas s’exprimer, l’émotion (de rage, de colère, d’impuissance, de tristesse, de peur, de terreur…) bloque la pensée, et c’est ainsi qu’on se retrouve à ruminer, à repasser mille fois l’événement dans sa tête, etc.
    La co-écoute ne se substitue pas à une prise en charge par un.e professionnel.le quand le besoin est là, elle donne des outils autonomisants qui permettent de prendre en charge entre nous tout ce qui peut l’être.